MyStudiolo : la collection nouvelle génération

Apprendre à collectionner l’art, c’est le pourquoi de cette application adaptée à l’ère du digital. La Perle est allé à la rencontre de ses créateurs.

On reconnaît volontiers l’empreinte et l’influence de certains grands collectionneurs d’art. Gertrude Stein, Peggy Guggenheim, François Pinault, Bernard Arnault… Tous jouissent d’une immunité légendaire – ou monnayable – face à l’inconscient collectif et culturel qui, pour le reste, a tendance à accabler le statut de collectionneur. Méprisé, ce dernier ose mettre de l’argent sur de l’art. Moqué, on l’accable souvent d’une fausse réputation : celle du prétentieux connoisseur affichant, rubis sur l’ongle, sa passion. 

Seulement voilà : si l’on peut préserver quelques puissants amateurs des clichés de l’art acheté – leur influence imposant le silence – reconnaissons une chose : il faut bien commencer quelque part. A l’image d’un œil et d’une passion qui se cultivent, le statut d’acheteur d’art s’entretient. Autrement dit, on ne naît pas grand collectionneur. On le devient.

C’est tout du moins ce que MyStudiolo, plateforme de collection numérisée, se donne pour mission. Déterminés à rendre le marché de l’art plus accessible, ses deux créateurs – Tristan Paprocki et Marie-Sophie Vincens – ont vu dans l’ère du digital un moyen d’accompagner ceux et celles qui souhaitent passer le pas de l’achat d’œuvre d’art. Grâce à leur application, ils proposent un outil moderne et intuitif permettant de guider tout collectionneur, du moins averti au plus connaisseur. 

CompMystudiolo- application culture marché de l’ar.

Inspiré du studiolo italien de la Renaissance – cabinet réservé au sein duquel le collectionneur exposait ses pièces et objets – « ce lieu numérique intime » trouve son nom et son concept à Rome alors que les deux associés y résident au printemps 2018. Un an – et une belle dose d’audace – plus tard, ils fondent MyStudiolo. 

Exigeante, la plateforme garantit alors non seulement un espace dédié muni de toutes les fonctionnalités adaptées – inventaire, expertises, et statistiques entre autres – mais surtout « un outil fiable dans lequel le collectionneur peut retrouver ses documents importants comme les certificats, factures et assurances des œuvres », affirme Tristan Paprocki.

Et ce n’est pas tout. Mieux qu’une simple plateforme de gestion individuelle, MyStudiolo érige l’art en vecteur de partage et d’échange. A cet effet, l’application déploie également le Club Studiolo qui repense l’activité du collectionneur et propose une gestion complète « très utile pour les Art advisors ou Art dealers qui peuvent être amenés à travailler en équipe »,explique Tristan. En choisissant cette offre, l’utilisateur jouit ainsi de services sur mesure, d’un véritable accompagnement ainsi que d’une possibilité de collectionner à plusieurs. Car si « collectionner procure une joie personnelle, déclare Marie-Sophie, pouvoir la montrer devient une joie partagée ».

“TRÈS UTILE POUR LES ART ADVISORS OU ART DEALERS QUI PEUVENT ÊTRE AMENÉS À TRAVAILLER EN ÉQUIPE.”

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À ce sujet, les deux passionnés ne limitent pas le lien de la communauté Studiolo aux touches du smartphone. Grâce à leurs workshops et tables rondes chaleureusement intituléesTalk Parties, ils proposent aux membres ainsi qu’à tous les curieux de culture de se rencontrer pour parler art, marché et manières de collectionner. En temps de culture accablée, il est à retenir – et à attendre avec impatience – le retour de ces évènements qui fédèrent à hauteur des distances de la crise sanitaire. 

En attendant, il est toujours possible de consulter les articles de la Studiolo Community. Grâce à aux portraits de grands collectionneurs, aux conseils sur l’art et son marché ainsi qu’aux interviews d’acheteurs contemporains, on sent les côtes, les estimations et la fièvre du marché animer notre âme d’amateur d’art. Alors, serez-vous plutôt Pierre Bergé, Dina Vierny ou – plus contemporain – Arthur Bessaud ? Libre à vous de choisir ! Ce qui est sûr, c’est que vous pouvez aussi apprendre à choisir une œuvre d’art ou même à repérer les artistes émergents.

Quant à la question personnelle : « et votre collection à vous, à quoi ressemble-t-elle ? » Tristan et Marie-Sophie répondent sans même ciller, « éclectique et contemporaine ». Ce qui n’est pas pour nous surprendre : en défendant corps et âme, artistes français ou étrangers, émergents ou confirmés, les deux associés restent fidèles au projet MyStudiolo et donnent au collectionneur, « cet acteur silencieux mais essentiel au marché de l’art »une place de choix. Car de l’appli’ à la réalité, collectionner, ce n’est pas seulement acheter. C’est se risquer à l’art contemporain, donner sa chance à la jeune création et, par extension, aux entrepreneurs en passe de faire des innovations culturelles un art à part entière. 

Soirée MyStudiolo application culture marché de l’ar.

La Perle

www.mystudiolo.com 
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