Pour danser dans les rues
Ce corps qui danse, il n’a pas de visage. Car ce corps qui danse aurait pu être n’importe qui. Tirée de sa série « Petites Allégories d’une Grande Révolte », cette encre sur papier est une illustration de l’iranienne Ghazale Bahiraie : au centre de l’image, un corps-fleur éclot sous le soleil de l’Iran. Sa taille vient défier celles des montagnes, au nord du pays. L’artiste rend hommage à Javad Rouhi, l’un des manifestants du mouvement de révolte « Femme, Vie, Liberté » qui a émergé en République islamique d’Iran, depuis la mort d’une jeune femme après un contrôle par la police des moeurs, en 2022. Pour avoir dansé lors d’un rassemblement, Javad Rouhi a, lui, été arrêté, incarcéré puis tué en prison.
Qui est Ghazale Bahiraie?
Artiste iranienne travaillant à Lyon, Ghazale Bahiraie expose ses œuvres depuis 2010. Elle est diplômée de l’école des Beaux-Arts de Téhéran, puis s’est s’installée en France en 2016. Le dessin, la broderie et l’installation vidéo sont autant de techniques qu’elle pratique. Elle dit s’intéresser aux petits fragments et aux objets du quotidien qui l’entourent. Elle tient aussi à exprimer ses protestations à travers son travail d’artiste.